Une pollution en mer sous contrôle

La politique de zéro émission de gaz à effet de serre pour le transport maritime mondial d’ici 2050 fixée par l’Organisation Maritime Internationale implique notamment des changements de carburants. Les fuels de propulsions traditionnels (fuels lourds) vont être remplacés par des énergies alternatives parmi lesquelles l’ammoniac réfrigéré. Cependant, aucune donnée n’est disponible quant aux risques associés à cette nouvelle énergie en cas de déversement accidentel, qu’il s’agisse de risques pour l’homme mais également pour l’environnement marin.

Le projet ARISE a pour objectif d’appréhender le devenir de l’ammoniac réfrigéré en cas de libération non contrôlée dans l’environnement marin et ainsi adapter la réponse opérationnelle à déployer afin d’en minimiser l’impact et préserver la vie.

Pour mesurer les phénomènes qui vont intervenir (distribution de l’ammoniac entre l’air et l’eau), l’équipe doit prendre en compte des contraintes fortes. La protection du personnel en premier lieu qui doit pouvoir maîtriser le déroulement de l’expérimentation tout en gardant les distances nécessaires à leur sécurité. Autre contrainte, la vitesse de réaction de l’ammoniac réfrigéré, qui nécessite de déployer des capteurs capables de réaliser des mesures sur une échelle de temps très courte (la température du produit va passer de -33°C à la température ambiante très rapidement).

L’expérimentation est programmée en juin 2026. Les mesures captées lors de l’expérience permettront de mieux comprendre les phénomènes en jeu afin de mieux les maîtriser.