Mutualiser les lignes d'ancrages des éoliennes flottantes : une solution pertinente ?

Formation, Recherche Ingénierie marine

Début 2025, une dizaine de partenaires industriels et académiques européens, dont l’ENSTA, se sont réunis pour le lancement du projet ESOMOOR. Ce projet dédié aux lignes d’ancrage en cordage (polyester ou polyamide) cherche à mesurer les effets d’une mutualisation des systèmes d’ancrage des fermes éoliennes en mer pour en limiter les coûts.

D’une durée de 3 ans, le projet ESOMOOR « Enhancing Shared Mooring SysteM Design for floating Offshore Wind Farms » est cofinancé par l’Union Européenne et les agences européennes (dont l’ANR) dans le cadre de l’appel à projets « Clean Energy Transition ». A l’initiative de l’université DTU (Danemark), le projet est structuré en 8 grandes parties.

Guillem Blès, enseignant-chercheur à l’ENSTA en mécanique (campus de Brest, laboratoire IRDL) : 

L’intervention de l’ENSTA porte sur les essais sur les cordages et leur modélisation numérique. Nous allons interagir plus particulièrement avec l’industriel BEXCO, du groupe Bekaert, qui conçoit et produit les cordages. Ils nous fourniront des échantillons et interviendront sur les tests échelle 1. Nous allons également collaborer avec France Énergies Marines (FEM), notamment sur du transfert de technologies. En effet, la loi de comportement qui sera mise au point par l’ENSTA va être transférée vers les équipes de DTU en charge du codage du logiciel métier. 

Tom Armand, diplômé de l’ENSTA vient de débuter son doctorat sur ce projet : 

L’enjeu de ma thèse porte sur l’étude de l’influence des paramètres de construction du cordage (type de matériau, process de fabrication...) sur son comportement. Chaque cordage est composé de plusieurs torons qui sont eux-mêmes composés de plusieurs brins associant plusieurs fils. Dans le cadre de ma thèse, je cherche à comprendre le comportement du matériau à différentes échelles pour avoir une perception fine des phénomènes mécaniques rencontrés.  

Ces travaux de recherche font écho aux projets, portés par France Energies Marines, Monamoor (comportement des lignes d’ancrage en polyamide), Polyamoor (durabilité des lignes d’ancrage en polyamide) réalisés ces dernières années et dans lesquels l’ENSTA était impliquée ou encore le projet BAMOS (comportement et vieillissement des ancrages de cordages synthétiques) lancé fin 2023. Tous ces projets permettent une meilleure connaissance des cordages synthétiques, de leur comportement et de leur durabilité.

Cette solution technologique présente de nombreux intérêts : les cordages polymère sont plus légers que les câbles en acier ce qui facilite les interventions. Leur plus forte élasticité et leur viscosité permet d’amortir l’effet de la houle et réduire l’empreinte au sol. L’ensemble des travaux de recherche menés et en cours permettent de définir quels matériaux sont les plus adaptés et de dimensionner au plus juste les futurs ancrages.

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L'ENSTA propose plusieurs formations dédiées aux énergies marines renouvelables 

 

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