Eoliennes en mer : comment garantir la durabilité des structures flottantes et des ancrages ?

Recherche Ingénierie marine

Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en France en 2050 fixé par la loi, l’éolien en mer s’inscrit dans le mix énergétique français. Ces structures soulèvent de nombreux défis scientifiques et technologiques pour garantir leur durabilité dans cet environnement agressif. Couplée aux sollicitations mécaniques complexes et répétées, la corrosion marine accélère la dégradation des structures. La prise en compte de ces contraintes doit être intégrée dès l’étape de conception et du choix des matériaux.

Le projet européen Duralink s’intéresse à l’optimisation de la durabilité des structures en mer et le développement des moyens de protection efficaces contre la corrosion, respectueux de l’environnement.

Associant 7 acteurs européens (lire liste plus bas), le projet Duralink a été lancé en juillet 2024 pour 3 ans ½. Il est financé par l’Union Européenne dans le cadre du Fonds de recherche pour le charbon et l’acier (RFCS) pour un montant de plus de 2.5 millions d’euros.

Les principaux objectifs du projet portent sur l’optimisation des matériaux des chaines d’ancrage et des assemblages soudés des plateformes flottantes. Les revêtements anti-corrosion ou encore la protection cathodique introduisent l’hydrogène dans le matériau et modifient ses propriétés en fatigue. Ce phénomène se manifeste via le mécanisme de fragilisation par hydrogène (FPH). Sa prise en compte dans le dimensionnement est indispensable pour permettre le déploiement des aciers de haute propriétés mécaniques (HSS) et garantir la tenue en service des soudures.   

Fortes de leur expertise dans l’étude de la durabilité des matériaux et des structures, les équipes ENSTA / IRDL contribuent à l’optimisation des matériaux des chaines d’ancrage et les soudures de la structure flottante. Les travaux de recherche portent sur l’étude de la fatigue de ces matériaux et assemblages en tenant compte de l’effet d’hydrogène. Pour cela, les chercheurs s’appuient sur la méthode de caractérisation rapide (basée sur l’auto-échauffement sous sollicitations cycliques) développée à l’IRDL depuis plusieurs années sur une large gamme de matériaux métalliques et composites.

Dans le cadre du projet Duralink, cette méthode va permettre de mettre en évidence l’influence de l’hydrogène sur la signature thermique et prédire la durée de vie de ces éléments structuraux.  Enfin, un outil d’aide au dimensionnement de ces structures sera proposé. Il intégrera les effets de l’environnement et permettra d’établir des recommandations pour optimiser le design des futures plateformes.

Données clés

  • Date de début : juillet 2024 - décembre 2027
  • Durée du projet : 42 mois
  • Financé par : Fonds de recherche pour le charbon et l'acier (RFCS) de l'Union européenne
  • Budget global : 2.616.673,80€
  • 7 partenaires d’Espagne, France, Belgique et Allemagne : Eurecat, Sidenor, Institut Français de la corrosion, Windar, Ocas NV, Grillo-Werke, ENSTA

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